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From me...to the others

Derniers commentaires
5 juin 2009

Je me fous des détails

Tout s'étiole, une fragilité si grande. Je suis spectatrice de tout cela, presque impuissante, presque désemparée. Je prends conscience, et attend le jour de la peine ultime. Le ou les jours.

Elle s'en va, douloureusement. Nous attendons, constatons qu'il ne reste plus rien à faire qu'attendre. Je m'y prépare. Dans quelques semaines, quelques mois. Je m'attends à un coup de fil, à des larmes dans sa voix, aux miennes sur mes joues.

Elle partira, en souffrance, comme lui. Et je ne supporte pas de constater qu'ils disparaissent ainsi. J'aimerais pouvoir encore voir leurs visages aux jours heureux. De lui, je ne retiens que ses dernières instants. D'elle je ne retiens que la déchéance. Les peines marquent plus que les joies.

La maladie... quelle chienne... Elle frappe les uns, et marque les autres au fer rouge. Mes marques ne partiront jamais. Pour lui, elles demeurent encore aujourd'hui. Lui qui m'aimait tant, moi sa petite-fille. Pour elle, elles s'ancrent, et resteront indélébiles. Elle qui m'aimait tant, moi sa petite-fille.

La foi n'a plus aucun sens pour moi. Je l'ai perdue il y a longtemps. J'ai constaté, j'ai fait mon choix.

Tout s'effiloche, il ne reste presque plus rien. Elle aussi partira bientôt, et les ruines de notre minuscule famille s'effaceront avec elle. Il a emporté les fondations, elle emmènera ce qui reste.

Alors oui je me fous des détails, je me fous de savoir que ma directrice de recherche est déçue que je n'ai pas établi de datation pour le manuscrit que j'étudie. Je me fous des comparaisons qu'elle me demande de faire, à une semaine de la date à laquelle je dois rendre mon travail. Je me fous de chercher encore.
Quelle importance cela a comparé à la disparition physique et mentale d'une famille?
Quelle importance cela a comparé à une fille qui voit et entend trop souvent sa mère pleurer?
Quelle importance cela a comparé à la souffrance d'une jeune femme qui n'avait à la base qu'une moitié de famille (maman a fait un bébé toute seule, comme le chante J-J Goldman), et qui voit le peu qui lui reste s'effacer dans la souffrance de la maladie?

Alors ouais je m'en tape. On est trop peu de choses... Et j'en ai encore pris conscience aujourd'hui...


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9 mai 2009

Je saisis

Des petits riens... Je leur donne du sens. Un geste, et d'autres. Une attention, et plusieurs. Une écoute , sûrement attentive. Quelques paroles venant de Lui. Peut-être pas assez venant de moi. Mais le message a probablement été clair... Une entente, un désaccord. Entre nous, des accords et des dissonances.
Et puis un beau geste, dans sa nature. Je n'éprouve rien de spécial suite à cela. L'émotion et l'étonnement vinrent ensuite. Pas certaine qu'il tiendra parole... J'aimerais, j'y crois. En tout cas il ne rejette pas. Lui faire comprendre l'importance que ça a pour moi... On verra...
J'aimerais qu'on y parvienne. Ce quelque chose au fond de moi qui me pousse vers l'avant. En équilibre, en déséquilibre. Qui sait, peut-être qu'un jour on se stabilise... Seul? A deux? J'opte pour ensemble. Si chute il y a, je saurai au moins que j'aurai tout essayé...

Je m'en remets à la chance.

5 mai 2009

Un instant volé au temps

J'aurais envie. Je ne m'accorde pas ce temps. Je devrais et je n'ose pas. Je relis, et j'ai envie.
Je bouillonne, les réflexions fusent. Les sensations sont là. Le vécu au quotidien aussi. Je devrais prendre le temps. Mais mes neurones sont trop prises par mes obligations. Mon temps aussi est prisonnier.
Et me mettre à culpabiliser si je me mets à rêver, et à prendre le temps de poser des mots, d'autres mots... Que vaudront mes rêves et mes instants d'égarement le jour où je devrai justifier mon travail...
Alors je patiente, en me disant qu'un jour je pourrai davantage dompter les heures... En espérant que mon envie soit encore là...

Je rédige un mémoire... J'aimerais rédiger mes mémoires...

9 avril 2009

Feeling

"L'amour dont nous parlons n'est rien d'autre qu'une passion ou une affection de l'âme qui vient du plaisir particulier que l'homme ressent avec une seule femme, en raison de sa beauté ou d'une grâce quelconque si fortement ancrée ou gravée dans son coeur et dans sa pensée qu'il ne peut s'en libérer."

                                                                  
Evrart de Conty, "Livre des Echecs amoureux moralisés", vers 1400

28 mars 2009

Mademoiselle K-"Crève"

Ahh cette chanson me parle... Quelques personnes à qui j'aurais pu tenir ces propos!! Et je pense que je ne suis pas la seule...


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20 février 2009

Juste pour le plaisir des oreilles...

16 février 2009

"Panique" - Lydia Flem

"Y a-t-il jamais eu des explorateurs de l'angoisse qui soient descendus en chute libre au fond de la panique puis qui en soient revenus pour témoigner ? On parle des sports de l'extrême, des navigateurs solitaires, des héros qui ont surmonté le froid, le chaud, le jeûne, l'apnée, l'apesanteur, le temps, mais l'angoisse, qui en parle ? N'est-elle pas aussi une limite du corps, le dernier bord avant la confusion, la dépersonnalisation ? Cette expérience de l'intime extrême, qui s'en soucie ? Personne n'en parle. Elle est sans valeur, sans existence sociale, à cacher."

10 janvier 2009

Chercher. Trouver?

S'arrêter un instant, et observer. Chercher un sens. Chercher sa voie. Et se demander pourquoi c'est comme ça.
On fait des choix, on va ici et là. Puis on se pose à un endroit, parce-que c'est comme ça. Qu'on l'ait voulu ou non.

C'est étrange, ce n'est pas ce que l'on avait prévu. Pourtant, on était sûr de soi. Puis on doute, et on voudrait savoir quoi faire pour ne rien regretter. Si l'on ne peut tout avoir, quoi choisir en priorité? Et si on s'était planté...

Chemin tortueux... Brouillard persistant... Accepter de foncer dedans, avec peu de lumière, juste avec l'espoir.
Evolution permanente, changements soudains, et peurs que l'on essaye de dominer.
Une envie, un doute... Marche avant... Marche arrière... Se poser tant de questions. Chercher sa place dans la foule, et imaginer sa vie. La voir se dessiner. Peut-être pas comme on l'avait prévu. Mais peut-être mieux qui sait. Examiner à nouveau ses projets. Se voir différente.
Se poser ici, et apprendre à se sentir bien. Savourer l'instant et avoir confiance en demain. Un jour, on finit par trouver... Un jour, on finit par se trouver...

Une route différente que celle que je voyais toute tracée. Des choses à accomplir, d'autres que je n'accomplirai peut-être pas. Voir alors le bon et le positif dans d'autres. Qui sait, peut-être que cette version sera plus à mon goût. A moi d'apprendre à la savourer.

Je laisse la vie me surprendre. Pas de sales coups d'accord?
 

3 janvier 2009

Mypollux-Réveille

Un de mes coups de coeur du moment...


1 décembre 2008

Avance...

La reprise aujourd'hui. Une chose plus ou moins banale dans le fond. Qui symbolise beaucoup de choses pour moi.
Il vient de reprendre son travail. Trois mois d'arrêt. Je connais la cause. Je ne la donnerai pas. Je voudrais l'oublier, oublier le pourquoi du comment, oublier son contexte, et tous les moments douloureux. Notre histoire a véritablement débuté à ce moment là. Elle a pris tout son sens. L'amour est né, il s'est accru. J'ai commencé à percevoir un réel bonheur au creux de ses bras. Nous avons avancé, tellement. Je ne veux pas reculer. Je veux que tout reste ainsi. Notre route se trace enfin... Enfin... Elle ne doit pas rester figée. Plus de régression non plus. Juste une progression...

Notre progression. La mienne avant tout... Chasser mes peurs, lui faire confiance, cesser de me méfier autant. Je sais à quel point je compte pour lui.
Je voudrais pouvoir oublier ce qui me fait peur, pour avancer encore et encore, ne plus regarder en arrière. Juste voir loin. Arrêter de me dire que ça finira par foirer, que la souffrance ne sera jamais loin, que ce soit en lien avec lui, ou à cause d'un phénomène extérieur. Me blinder autant n'est pas la solution. Je sais maintenant qu'il en vaut la peine. Que nous en valons la peine, ensemble.
J'aimerais croire tout ce qu'il me dit. C'est si beau, cela me permet de rêver. Arrêter de me dire que ce n'est que du vent. Je dois parvenir à sauter, même si mon parachute ne s'ouvre pas. Sans ça, ma vie s'arrêtera là et ne sera faite que de pas vers l'arrière. Je ne dois plus avoir peur du vide. Je dois vivre, peu importe les conséquences.
Je traine des choses derrière moi, notre histoire ne fut pas toujours simple. Elle a désormais un sens véritable, nous nous sommes enfin (re)trouvés. Je ne dois jamais oublier cela.
Je cherche la clé qui permettra de me libérer de mes chaines, je sais qu'elle est au fond de moi, quelque part... Espérons que mes chaines soient finalement faites de soie, la libération  n'en sera que plus douce, que plus belle...

Pour moi... Pour nous... Avec toi... Juste nous...

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