Soyons solidaires!
Apprendre à être patient, et tolérant. Tolérante, je le suis. Patiente, j'ai beaucoup plus de mal, et j'ai tendance à vite m'énerver. Mais là, hier, j'étais incroyablement zen, mais surtout compréhensive.
Je vous explique. Hier soir donc, je suis allée faire quelques courses à deux pas de chez moi. Tout se passait à peu près bien, mis à part que la façon dont le vigile me reluque commence à me saoûler, surtout qu'il n'est carrément pas discret! Bon bref, passons. Sauf qu'en arrivant en caisse, les choses "se compliquent" légèrement. Apparemment, la caissière avait un peu de mal, j'ai vite compris qu'elle débutait. A peine arrivée en caisse, je remarque qu'il y a cafouillage au niveau du paiement avec les deux p'tits vieux qui étaient devant moi. Mamie ne comprend pas comment marche la p'tite boite pour payer par carte (s'cusez moi, j'ai un trou, je ne sais plus comment ça s'appelle!). Elle s'y reprend à deux, trois fois. Et puis pas de bol, au moment où la jeune caissière va pour récupérer le ticket de caisse, la machine se bloque, et le papier avec. Elle bidouille. Ca prend encore un peu plus de temps. La bonne femme derrière moi commence à s'énerver légèrement. Moi intérieurement je pense : "Oh ferme la, on est samedi soir, et puis tu vois pas qu'elle galère la pauvre!". Mais étant donné que je n'ai pas envie de faire une bataille de poireaux dans le magasin, je me tais. C'est presque miraculeux.
Arrive mon tour, et là les cafouillages reprennent de plus belle. Elle tombe sur les litchis. Elle me demande en rigolant ce que c'est. Je lui dis. Elle cherche le code, dix secondes passent... Elle : "c'est un fruit?". Moi : "oui". Elle ne trouve toujours pas le code, demande à sa collègue de derrière, elle non plus n'en sait rien. Elle hésite, puis décide d'aller voir au rayon fruits-légumes si elle trouve quelqu'un. Une minute, deux minutes, trois minutes... Je vous rassure je ne regardais pas ma montre, mais ça a dû durer à peu près ce temps là, si ce n'est plus. Là je me dis qu'elle a dû marcher sur une carotte égarée et se casser la gueule. Ouf, elle revient, mais toujours sans code. Elle demande à sa collègue de devant, qui, elle, avait le code! Ok, toute cette cavalcade pour rien.
Elle continue de passer mes articles, arrive sur mes petits pains précuits (comme c'est trop bon ça!) où dessus il y a un petit autocollant à enlever qui permet de bénéficier de 25 centimes de réduction. Trop généreux Monsieur Harrys! Elle me donne le paquet, sans enlever la réduc'. J'hésite deux secondes, et lui demande si elle l'a comptée. "Oh mince!" me répond-elle. Elle hésite une dizaine de secondes, ne savant visiblement pas quoi faire, étant donné qu'elle avait déjà passé d'autres articles. Puis elle prend la décision de faire l'annulation à la fin pour déduire la réduc'. Elle me prend mon autocollant et continue.
Elle arrive à la fin. Ouf! Moi ayant zapper l'histoire des petits pains, et elle ne s'en souvenant plus non plus, je règle. Puis, un éclair de sa part, les p'tits pains!! Elle semble toute embêtée, se confond en excuses, je lui fais un grand sourire pour la rassurer en lui disant que ce n'est pas grave, et que je ne suis pas à 25 centimes près. Elle semble soulagée. Je finis par prendre mes sacs, lui dis au revoir, lui re-souris (oui j'aime ça!), et ne peux pas m'empêcher de lui lacher un "bon courage!", qu'elle semble avoir apprécié.
Quelle mésaventure, mais comme je le dis dans le titre : "soyons solidaires". Qui sait, je serai peut-être à sa place cet été pour me faire des sous, ou un jour si je ne trouve malheureusement pas de travail dans la branche que j'étudie (ah oui, je vous ai pas dit, histoire de l'art ça ouvre les portes d'une grande entreprise, l'ANPE!), et si je cafouille, je n'aimerais pas que les gens m'en foutent une pleine gueule, ou croient que je suis une incapable. On fait ce qu'on peut!
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