Coup de coeur #2
« Paris », de Cédric Klapisch.
Descriptif (source allocine): « C'est l'histoire d'un Parisien qui est malade et qui se demande s'il va mourir. Son état lui donne un regard neuf et différent sur tous les gens qu'il croise. Le fait d'envisager la mort met soudainement en valeur la vie, la vie des autres et celle de la ville toute entière. Des maraîchers, une boulangère, une assistante sociale, un danseur, un architecte, un SDF, un prof de fac, une mannequin, un clandestin camerounais... Tous ces gens, que tout oppose, se retrouvent réunis dans cette ville et dans ce film. Vous pouvez penser qu'ils ne sont pas exceptionnels mais, pour chacun d'entre eux, leur vie est unique. Vous pouvez croire que leurs problèmes sont insignifiants, mais, pour eux, ce sont les plus importants du monde. »
Mon opinion: Ce film m'a marquée, presque chamboulée. Je suis sortie du ciné dans un état d'esprit différent de celui dans lequel j'étais à mon entrée. C'était relativement étrange. Une envie de vivre avant tout, et puis un regard différent sur les gens que je croisais sur le chemin du retour. Je croise des gens nouveaux tous les jours, je ne suis physiquement jamais seule lorsque je suis dans la rue ou ailleurs, et pourtant vous ne trouvez pas que l'on est terriblement seuls tous ensemble? C'est pas ça qu'on appelle une société individualiste d'ailleurs? Un monde du chacun pour soi? On ne se parle pas, on s'évite, on s'ignore, on se craint, et pourtant cette personne qui vit dans le même immeuble que nous par exemple, mais à qui on n'a jamais adressé la parole, peut-être est-elle comme nous, peut-être aime-t-elle les mêmes choses, peut-être est-ce quelqu'un qui pourrait faire partie de notre vie, voire peut-être nous la changer. Quoiqu'il en soit, c'est pour moi sans aucun doute un film qui amène à une réfléxion, sur soi, sur les gens qui nous entourent, sur la vie, sur la mort, sur le destin.
Une scène m'a vraiment touchée : Un africain, qui travaillait comme maitre-nageur dans un hôtel de luxe, veut quitter l'Afrique, la pauvreté, pour aller à Paris. Dans cet hôtel, il avait rencontré une jeune parisienne, qui lui dit de l'appeler quand il sera à Paris. Un soir, alors qu'il s'apprête à traverser le tristement célèbre détroit de Gibraltar, dans une embarcation de fortune, il l'appelle pour lui dire qu'il sera bientôt en France. Elle, prend à peine le temps de lui parler, car doit se rendre à un défilé de mode, dans son monde « bling-bling » (oui c'est l'expression du moment alors j'en profite!), plein de strass et de paillettes. Le contraste entre les deux mondes m'a presque fait froid dans le dos.
Et puis pour
finir : deux répliques que j'ai adorées.
Fabrice Lucchini
qui joue le rôle d'un historien, enseignant-chercheur, vient de
coucher avec une de ses étudiantes. Visiblement ça
faisait bien longtemps pour lui, et il lui sort : « J'avais
oublié que ça pouvait être aussi bien. La
dernière fois, ça doit remonter au Haut Moyen-Age.
Faudrait que je passe ma b*** au carbone 14 pour en être
sûr! ». Celle-ci m'a fait mourir de rire!
Et une autre, où
Juliette Binoche se fait draguer par un mec dans une soirée,
elle lui sort qu'elle est devenue méfiante envers les hommes.
Et le mec lui sort : « Tu devrais essayer l'homéopathie.
Les hommes à petite dose ça peut être pas mal. »
Voilà, The
End :-)